Suspendus autour d'un cône, cinq escaliers réguliers cherchent leurs points de centre et progressent dans l'espace en s'écartant a minima de la matrice interne. Ce sont des escaliers tournants, hélicoïdaux dans les faits.
Vue représentant toutes les surfaces de tôles ouvragées en sous-face.
(cliquez pour page d'exploration)
Point de dessin paramétrique ou de contraintes sur esquisses comme on modéliserait
sur logiciel paramètrique : ici, dans ce projet, les contraintes sont énumérées
et appliquées par la pensée avant de devenir dessin.
Il aura fallu néanmoins quelques essais, questions au maitre d'oeuvre et
résolutions diverses avant d'élaborer la bonne méthodologie.
Certaines exigences ont conduit à des problèmes récursifs.
Pour :
Nous ne recherchons qu'un seule information : la position au plus près du cône.
Tout le reste n'est que contraintes de dessin, c'est ce que nous lirons ici.
Nous rechercherons donc cinq rayons, centres et angles en plan de cinq escaliers les plus proches possbiles du cône.
Notre étude sera basée sur les principe de l'escalier débillardé
régulier : toute section radiale est un rectangle de dimension constante.
Le dessin sera créé en 2D avec ses développés et chacun des étages fera l'objet d'une session de dessin. L'ensemble étant compilé
à l'aide des références externes et les vérifications se faisant grâce à la 3D.
AutoCAD est une véritable planche à dessin universelle.
La liberté de la mise en oeuvre des contraintes est un atout pour ce projet
Car, qui affirmerait qu'une CAO paramétrique ne serait pas surcontrainte
,
bloquée sur les décisions à prendre et soumise à la dictature de la géométrie naturelle ?
Un tel projet aura donc nécessité la bonne gestion des contraintes à lever
ou à résoudre.
Consultez cet article à propos de l'usage d'
Autolisp
dans l'épure d'un grand projet.
Le dessin d'assemblage de toutes les études peut paraître un peu confus, dans cette vue d'ensemble.
Il est bien organisé pourtant ! Les objets des différents étages s'y superposent.
On découvrira ultérieurement la composition en détail des planches de travail. Il y en a cinq, le nombre d'escaliers et paliers
Une zone du dessin est réservée à la maquette numérique.
Elle permet d'effectuer des vérifications et de dessiner avec précision certains détails.
La vue filaire ci-dessous montre que tous les composants ont été modélisés en 3D
: marches et systèmes, limons roulés et pièces
débillardées.
Une répartition par calques et au sein de blocs permet de se concentrer
sur des pièces particulières. chaque sous-limon possède son calque.
Le travail est en 2D mais il convenait de transformer les escaliers en 3D afin d'effectuer différents types de vérifications et de mesures.
Soit un escalier régulier autour d'un cône.
Si nous progressions autour de celui-ci par le même angle de progression à chaque marche
et pour une même hauteur de marche, à chaque pas notre giron deviendrait
de plus en plus court (puisque le cône nous ressererait).
Il n'existe donc pas d'escalier régulier tournant autour d'un
cône.
C.Q.F.D.
Puisqu'il n'y a pas progression régulière, nous projetons de traiter une banane !
Variables globales du projet définissant le cône et les étages
(setq ztop 20830.0; altitude point cône
zbott -10 ; altitude base, révisée à -10mm
Rbott 4050 ; rayon de base du cône
LHt '(2756 2014 2000 2620 2680) ; 5 hauteurs d'étage
Ldiv '(23 15 14 18 18) ; nombre de marche + 1
)
Fonction Autolisp exemple renvoyant le rayon du cercle à x altitude
(defun rz(x) (/(* rbott(- ztop x))(- ztop zbott)))
; par exemple
; (rz 2756) -> 3512.46
; (rz -10) -> 4050.0
; (rz 20830.0) -> 0.0
Nous étudions un angle d'escalier en plan proche de 180° et imaginons l'étude
autour d'un cône bien plus aplati (trois fois environ).
Que se passe-t-il alors ?
Sur la deuxième image, nous avons placé un arc de cercle qui passe par
un point intermédiaire, à environ 50% de la progression. C'est ainsi
que seront implantés les escaliers.
Le résultat est une zone faisant s'éloigner l'ouvrage (jaune) suivi d'une
zone le faisant pénétrer le cône (vert-pâle). Il faudra dominer ce paramètre,
bien moins perceptible dans notre cas...
L’escalier est un ouvrage continu. A ce titre, le limon intérieur se « déroule » entre volées et paliers.
Puisque l'architecte a conçu chaque volée plus pentue que la précédente,
selon un rythme choisi, les escaliers seront tous différents en girons,
hauteur et hauteurs de marche.
Puisque les pentes sont changeantes entre volées, il faut s'accorder
selon l'un des deux principes dessinés sur l'illustration ci-dessous :
On compare ici le dernier étage, référence minimale de hauteur fournie
par la note de calcul de l'ingénieur et le Rdc, à la
section naturellement plus favorable.
Si la différence parait ténue, les études de pointes (voir plus bas) des
deux cas démontreraient que nos lignes fuyantes glisseraient de :
Différence Y / tan (angle de montée)
avec tan toujours < 1. et proche de 0.4 au premier escalier !
C'est la conservation de la section verticale qui a été choisie
(seconde solution : 262 et 239) par le maître d'oeuvre.
Les paliers, quant à eux, auront tous la même épaisseur de construction,
ce qui est une décision d'autant plus logique à la vue de cette résolution.
La section verticale du palier est, en effet, tout à fait déterminante, nous le
verrons bientôt avec l'étude des pointes.
A mesure que l'escalier est gravi par l'usager, l'angle est plus grand,
la pente plus forte, le rythme s'accélère.
Le développé général permet de garder le contrôle même si chacune des
volées fera l'objet d'une étude séparée.
Report de la hauteur de conservation pour un débillardé droit et régulier
: la hauteur conservée est utilisée sur les deux flancs (interne et externe)
de l'escalier.
Nous parlons de faux-caisson pour un travail sur la fibre neutre du verre
roulé. Le caisson est dit "faux" car il n'a pas de réalité physique dans
la partie acier, il sera décrit plus loin. La hauteur est, de toutes façons,
conservée dans toute la tranche verticale, le faux-caisson n'est qu'un
concept.
Le dessin originel ouvre, à chaque volée, un angle au sol que nous avons
conservé au mieux.
La distance au cône de du flanc des marches est désormais soumise à la
section résultante calculée verticalement grâce au dessin de caisson.
A chaque jonction entre parties (limon-palier), se produisent trois évènements en pointe :
PBdepart et PBarrivee sont désormais les données ultimes
à l'usage du travail en plan.
Devenues lignes directrices fortement contraintes par le chantier (à cause
du pré-scellement pour les paliers), les lignes fuyantes positionnent
définitivement les foulées sur les arcs choisis à chaque escalier. Découvrez
cet enjeu dans les pages suivantes.
Vous explorerez notre méthode de dessin en plan ainsi
que le phénomène de la double-banane dans les pages consacrées
aux haubans.